jeudi 29 décembre 2016

QUE FAUT -IL SAVOIR SUR LA CAMOMILLE ROMAINE ?

QUE FAUT -IL SAVOIR SUR LA CAMOMILLE ROMAINE ?

Camomille romaine Asteraceae


VI-VIII 10-20cm Vivace Semis
Bout.


O* M** C** B*** D*** x

Chamaemelum nobile. Anthémis noble

Usage de la plante en Europe de nos jour:

Drogue: Capitule.
Forme: En l'état.




Propriétés et emplois: Sous forme d'infusion, le capitule est traditionnellement toniques amer, fébrifuge, stomachique et antispasmodique . Elle renferme une huile essentielle exceptionnellement riches en esters et diverses autres substances dont des flavonoïdes et des coumarines... En aromathérapie, l'H.E. est utilisée par voie interne/externe, on lui attribue des vertus calmante et réduit les inflammations diverses. On l'utilise aussi en cosmétologie (lotions capillaires, shampoings, …), ainsi qu'en liquosterie et dans l'industrie agro- alimentaire. Elle est très différente de la Matricaire. Séchage à l'ombre rapide.

Milieu: Plante médicinale d'origine méditerranéenne. A l'état sauvage sur sol sableux et frais, exposition chaude, bord de mer, odeur forte, se trouve jusqu'à 1 000 m d'altitude. Peut-être cultivée en jardin sur sol drainant, supporte assez bien les gelées. Les fleurs de la variété cultivée, à fleurs doubles, toute en ligules, blanches, sont toutes stériles.En France, elle est cultivée en Anjou, sur la commune de Chemillé. Parfois subspontané. Assez rare.


Variétés et cultivars: «Aurea», «Flore-Pleno»,
«Grandiflora». (1)


Ethnopharmacologie dans le le monde


Usage de la plante en Europe jusqu'au milieu du XIX siècle:


Culture et Récolte. — La camomille romaine se multiplie par marcottes enracinées au printemps. Les sarclages, répétés jusqu'à ce que la plante soit parvenue à étouffer les herbes parasites, sont les principaux soins qu'elle demande. Plantée au commencement de mars, la camomille fournit dès les premiers jours de juin une récolte qui se continue jusqu'en septembre. Les premières fleurs sont semi-doubles, mais à mesure que le terme de la récolte approche, elles deviennent tout à fait doubles, et sont alors beaucoup plus recherchées dans le commerce à cause de leur blancheur, acquise cependant au préjudice de leurs propriétés. Quand on les récolte, ce qui a principalement lieu en juin et juillet, on ne doit donc pas choisir les plus belles ni les plus grandes, mais les plus petites et les moins blanches. L'épanouissement des fleurs influe beaucoup sur leur blancheur. Cependant, en général, il vaut mieux les cueillir aux trois-quarts ouvertes, surtout quand on craint un orage. Ordinairement on les récolte sur place. Les cultivateurs en font de petites bottes en conservant les tiges, et les vendent aux herboristes et aux pharmaciens, qui les font sécher en couches très-minces, à l'étuve ou au soleil. On se sert avec avantage, pour cette opération, de châssis revêtus en toile, à la surface desquels on a collé du papier gris. Pour les conserver, le mieux serait probablement de comprimer les fleurs dans des tonneaux garnis intérieurement de papier bien collé, placés dans un lieu sec, frais et obscur. Un des avantages de la culture de la camomille en plein champ, est de n'être pas attaquée par les bestiaux. La camomille à fleurs simples, récoltée dans les lieux, arides, où elle croît spontanément, est préférable, sous le rapport des propriétés thérapeutiques, à celle que l'on obtient par la culture et dont les fleurs doublent. On substitue quelquefois à la camomille romaine les fleurs de matricaire, celles de camomille fétide ou maroule, de camomille des champs. Pour reconnaître cette fraude, il suffit de se rappeler que la camomille romaine a des paillettes entre les fleurons, que le tube du fleuron se prolonge sur l'ovaire, et qu'elle n'a pas d'appendice jaune à la base du demi-fleuron.
Les fleurs de camomille, telles qu'on les trouve dans le commerce, quand elles ont été bien récoltées et bien conservées, sont blanches, d'une odeur aromatique assez agréable et d'une saveur très-amère, chaude et balsamique. Elles contiennent une huile essentielle d'une belle couleur bleue céleste, un principe gommeux-résineux, du camphre et un peu de tannin. L'eau et l'alcool dissolvent les principes actifs. Il n'est pas inutile de faire connaître que les propriétés de la camomille romaine varient suivant la forme que l'on donne au médicament; ainsi, la décoction, l'extrait, la conserve, la teinture, sont particulièrement toniques; tandis que l'eau distillée, le sirop, l'infusion, sont plutôt excitants et antispasmodiques, en raison du principe volatile qu'elles contiennent. Les fleurs de la camomille romaine sont toniques, stimulantes, fébrifuges,
L'infusion de camomille favorise l'action des émétiques. A grande dose, cette infusion est elle-même vomitive. Les Anglais et les Suédois la boivent chaude coup sur coup pour se faire vomir.
M. Dubois , de Tournay ( Mat. méd. indig., p. 126), j'associe souvent avec avantage la camomille à d'autres fébrifuges indigènes, tels que la chausse- trape, la petite centaurée, l'absinthe , l'écorce de saule, la quinte-feuille, la benoîte. Ces mélanges réussissent généralement mieux que les fébrifuges pris isolément, surtout lorsqu'on a le soin de combiner les principes amers aux astringents et aux aromatiques. (2)







Usage de la plante par les indigènes d'Amérique du Nord jusqu'au milieu du IX siècle :
Utiliser particulièrement par les Indiens 'Cherokee et Mahuna' pour traiter et soigner de nombreuses maladies.(3)


Usage de la plante dans les croyances, mythes et botanique magique:
La camomille romaine est un des meilleurs fébrifuges indigènes. Galien dit que les sages de l’Égypte la dédièrent au soleil à cause de son efficacité contre les fièvres. Du temps des Grecs, disent Mérat et Delens, c'était, sous le nom de 'parthenium', le remède employé contre les fièvres intermittentes, équivalent du quinquina de cette époque. Dioscoride recommande la poudre des fleurs pour ôter les accès de fièvres.
Selon les ancienne croyance la camomille fait partie de la liste des plantes potentiellement magiques son appellation codée est: 'chamaimelon'.
De l'importance de la cueillette de la plante selon Pline : «Contre les fièvres quarte, les Mages recommandent de cueillir la grande camomille de la main gauche en disant sans se retourner pour qui on la cueille et de les faire porter en amulette contre les fièvres tierces », « si tu veux arracher cette herbe soit pur et fais-le avant le coucher du soleil » .
Les anciens auteurs comme Paul d'Egine (médecin grec du XI siècle, né dans l'île d'Egine) prescrit de laver la plaie provoqué par la morsure d'un chien enragé avec une décoction de camomille et de racine de 'lapathon agrion' (cyclamen) afin d'évacuer la rage qu'il a inoculée.(4)


1) GUIDE 1: USAGE DES «COMPLEMENTS ALIMENTAIRE S» D'ORIGINE VEGETALE par J.Paul KAUFFMANN Que faut t-il savoir sur les condiments, épices, légumes, plantes aromatiques et médicinales sauvages et de cultures de climat tempéré "hors monopole"?

  1. Plantes médicinales indigènes de F.J CAZIN 1858
  2. Native American medicinal plants, D.E. MOERMAN
  3. Flore magique et astrologique de l'antiquité par G.DUCOURTHIAL

samedi 28 mai 2016

QUE FAUT T-IL SAVOIR SUR LE MYRTE ?

QUE FAUT T-IL SAVOIR SUR LE MYRTE ?


Myrte Myrtaceae

V-X 1,5-3 m vivace Semis?

O** M*** x x I** D***
Myrtus communis L.

Usage de la plante en Europe de nos jour:

Drogue: Feuille. Forme: En l'état.

Propriétés et emplois: Les feuilles sont digestives astringentes, expectorantes et antiseptiques; elle contient une huile essentielle et des tanins et diverses autres substances. En aromathérapie, l'H.E. est utilisée par voie interne/externe, on lui attribue des vertus calmante et réduit les inflammations diverses. Le feuillage au parfums balsamique est brûlé comme encens. En cuisine on l'utilise pour aromatiser le gibier et les viandes grasses (Corse). Rentre dans la fabrication d'alcools et de liqueurs, on produit le vin de myrte par macération hydro-alcoolique de baies mûres. Les baies sont appréciées pour leur goût proche de celui du genièvre et les feuilles de celui du romarin. Le fruit est comestible cuit, (confiture).
Bon à savoir: il ne faut pas confondre le myrte avec la myrrhe qui elle est une gomme-résine aromatique produite par l'Arbre à myrrhe (Commiphora myrrha ou Commiphora molmol), on en extrait d'ailleurs aussi une huile essentielle qui est largement utilisée en parfumerie.

Milieu: Indigène dans tout le maquis méditerranéen, le myrte est surtout utilisé en Corse. Plante qui ne supporte pas trop humidité, résiste aux gelées jusqu'à (-8°C).
Autres espèces : Myrtus nivellei On trouve beaucoup de variétés et de cultivars différents.

Ethnopharmacologie dans le le monde

Usage de la plante en Europe jusqu'au milieu du XIX siècle:
Le myrte, non moins célèbre que le laurier chez les anciens, servait à couronner les amants, heureux. Originaire d'Afrique, il croît en Espagne, et dans le midi de la France.
Récolte: Les feuilles, sont apportées sèches du Midi. Les baies doivent être choisies récentes, assez grosses, bien sèches, noires d'un goût astringent.
Le myrte fournit une huile essentielle qui jouit de propriétés excitantes, énergiques. On préparait avec cette plante un extrait nommé myrtelle ses feuilles et ses fleurs distillées donnent une eau appelée eau d'ange tant elle était estimée. D'après Dioscoride, on préparait par ébullition une sorte dé vin appelé myrtedanum, avec les rameaux chargés de feuilles et de fruits de cet arbrisseau.
Dans quelques lieux de la Grèce, de l'Italie et de la Provence, les feuilles de myrte servent pour le tannage des cuirs. Toute les parties de cette plante sont astringentes et aromatiques. Vanté outre mesure par les anciens, et presque entièrement oublié comme plante médicinale par les modernes, cet arbrisseau ne mérite ni les éloges prodigués par les premiers, ni le dédain des derniers.
Garidel (Hist. des Plantes de la Provence, 1723) donne la composition d'une liqueur huileuse dont il exagère la vertu : Prenez, baies de myrte bien mûres, un peu desséchées sur l'arbuste, une ou deux poignées pilez-les dans un mortier, mettez-les dans un pot de terre neuf avec un peu d'eau-de-vie. Au bout de sept à huit jours passez avec expression, vous aurez un suc huileux propre à raffermir certains organes relâches. Le myrte, consacré à Vénus, n'offre, quoi qu'en dise Garidel. qu'une ressource bien illusoire pour effacer les traces ineffaçables du culte de cette déesse. (2)






Croyances, mythes et botanique magique:
Pour exercer un pouvoir de protection, le rameau ou la branche de myrte devait être porté en amulette il avait la réputation d'avoir une efficacité magique s'il était tenu à la main dans certaines circonstances ou attachés sur une partie du corps. Il était aussi souvent prescrit de mettre le myrte en contact avec la peau, car sa vertu est supposé agir par contagion.
Selon Pline : «Les baguettes de myrte, rien qu'à les porter, sont utiles au voyageur qui fait un long parcours à pied; et même des ceintures faites de baguettes que le fer n’a pas touchées au moment de la récolte guérissent la hernie.(4)
Symbole:
Le myrte est un des symboles de la déesse Vénus et du Dieu Jupiter. Dans la Grèce antique, le myrte était porté par les prêtresses et les mystes (candidats à l'initiation) dans le temple de Déméter et Perséphone, lors des mystères d'Éleusis.
                                                            


(1) GUIDE 1: USAGE DES «COMPLEMENTS ALIMENTAIRES» D'ORIGINE VEGETALE par J.Paul KAUFFMANN Que faut t-il savoir sur les condiments, épices, légumes, plantes aromatiques et médicinales sauvages et de cultures de climat tempéré "hors monopole"?
  1. Plantes médicinales indigènes de F.J CAZIN 1858
  2. Native American medicinal plants, D.E. MOERMAN
  3. Flore magique et astrologique de l'antiquité par G.DUCOURTHIAL
  4. Atlas de la s plantas medicinales Silvestres y culivadas en zona Tropical de Eberhard Wedler.



 
                                                          






































dimanche 6 mars 2016

QUE FAUT T-IL SAVOIR SUR LA BETOINE ?

QUE FAUT T-IL SAVOIR SUR LA BETOINE ?


Bétoine                                                                                              Lamiaceae                                          



VI-VIII 30-60cm vivace semis Mi-
ombre


Stachys officinalis Épiaire vulgaire

Drogue: Feuille

Forme: En l'état.


Propriétés et emplois: La feuille est stomachique, expectorante, astringente et vulnéraire; contient des tanins et diverses autres substances. En externe les feuilles fraîches sont utilisées en cataplasmes contre les plaies ulcéreuses et les abcès. Excellent substitue du tabac sternutatoire, (jadis tabac des gardes). Racines vomitives et purgatives. Elle s'est montrée utile à l'art tinctorial: elle donne une couleur brune, belle et solide aux laines.

Milieu: Plante médicinale des pâturages de plaines et montagnes, brousses d'arbustes nains, buissons. Presque inodore. Sur sols siliceux. Assez fréquent.(1)


Autres espèces : - Stachys alpina = Epiaire des Alpes, 60-100cm, montagne, à odeur aromatique désagréable. - S. annua = Epiaire annuelle, 15-25cm, collines, champs calcaires, vignes, décombres. -S. Arvensis = Epiaire des champs (annuelle), 10-30cm, champs chauds et secs pauvres en calcaire. - S. Germanica = Epiaire d'Allemagne, 50-100cm, collines calcaires, paturages et décombres. - S. palustris = Epiaire des marais, 30-100cm, prés humides, champs, chemins. Il existe aussi deux sous espèces: S.recta et S.recta grandiflora.


Bétoine (manuscrit d'Antonius Musa)

Ethnopharmacologie dans le le monde:
Propriétés: Les racines ont une saveur amères et nauséeuse. Les feuilles, outre cette même saveur, ont un goût âpre et comme salé. Les fleurs sont peu odorantes; mâchées, elles produisent de la sécheresse dans la gorge.
Récolte: On peut récolter la bétoine en tout temps. Cependant elle a plus d'énergie au moment où les fleurs commencent à s’entr’ouvrir. On dit que ceux qui récoltent la bétoine éprouvent des étourdissements, des vertiges, une sorte d'ivresse, ce qui semble indiquer à l'état frais l'existence d'un principe narcotique.
Rien de plus vague, de plus incertain, de plus exagéré que tout ce qui a été dit et répété sur la bétoine. Dioscoride et Galien exaltent ses vertus. Lucius Apulée, la regarde comme un remède infaillible contre quarante-six maladies, dont plusieurs sont très-graves, ou incurables, telles que la paralysie, la rage... Les Italiens et les Espagnols ont considéré longtemps la bétoine comme une panacée. Pour signaler une personne ou une chose douée de qualités rares, ont dit proverbialement : 'Ha piu virtù che bettonica'. Les médecins anglais, allemands et français ont été plus réservés, bien que peu d'accord sur les propriétés de cette plante. Cullen la juge indigne de figurer dans la matière médicale. Hildenbrand ne la cite pas. Murray adopte avec hésitation les observations de Scopoli sur l'emploi avantageux de la bétoine dans les affections muqueuses et dans les catarrhes atoniques. Gilibert, dit en avoir éprouvé l'utilité dans ces dernières affections; mais il n'ajoute guère de confiance à la propriété émétique et purgative de la racine, d'accord en cela avec Bodart, qui ne recommande cette plante que comme propre à remplacer le tabac par sa vertu sternutatoire. Néanmoins, suivant Coste et Wilmet, la racine de bétoine, qu'ils ont soumise à l'expérimentation, excite des nausées, des vomissements. Utilisation en interne : En infusion de feuilles, 10 à 20g., boire 2 ou 3 bols par jour entre les repas. Cette préparation est encore utilisée contre les migraines nerveuses.»,(2).


Croyances, mythes et botanique magique:
Concernant les préparatifs de la récolte: Dans son traité sur la bétoine, le pseudo Musa indique qu'il faut être en état de propreté pour la cueillir et de cueillir celle-ci avant le lever du soleil, et que c'est au mois d’août qu'il recommande de la récolter.
De l'importance de l'instrument de la cueillette: On interdit d'utiliser le fer pour la récolte de la plante. Dioscoride en recommande l'emploi dans une vingtaine de cas et Pline dans une quarantaine.
On peut aussi citer la prière à adresser à la bétoine au moment de sa récolte:
«Herbe bétoine, toi qui a été découverte la première par Esculade ou par le centaure Chiron, sois favorable à mes prière. Je t'implore, herbe puissante, par celui qui a donné l'ordre que tu sois créée et que tu servent à une foule de remèdes; veuille aider à composer les 47 remèdes que voici...»
De l'importance des pratiques magiques, nombreuses et largement répandues dans le monde rural gréco-romain. Par exemple de la bétoine qui doit être placée dans l'habitat (selon Pline): «Une maison dans laquelle la bétoine a été semée est considérée comme préservée de tout danger». Ainsi les agriculteurs pensaient que certaines plantes semées autour des espaces cultivés, des pâturages, poulaillers, les protéger des prédateurs et de tous les dangers, réels ou imaginaires. D'après les anciens la bétoine, avait la réputation d’être un remède universel, une panacée aux propriétés magiques et thérapeutiques étendues.
Dans le tableau des plantes zodiacales: On attribue la bétoine au signe de la Balance.
Un auteur d'un traité d'astrologie dit par exemple: «La plante de la Balance est la beloniké (bétoine). Cueille-la lorsque la Balance domine. Elle a de grandes propriétés. Son fruit, en boisson, guérit ceux qui sont possédés par un démon, les épileptiques, ceux qui ont des calculs et ceux qui sont atteints de coliques. La consommation de ses feuilles guérit de façon extraordinaire de toute souffrance de celui qui les mange. Sa racine, fumée, guérit les angines, les rhumes et les sortilèges.
Attache la racine dans une peau de renard, porte-la au bras droit et tu ne craindras ni les brigands ni les démons. »
On avance aussi l'hypothèse que le signe de la Balance débute à l'équinoxe d'automne, à un moment ou la durée du jour et celle de la nuit s'équilibrent et c'est à cette époque de l'année que la plante doit être récoltée, (4).

(1) GUIDE 1: USAGE DES «COMPLEMENTS ALIMENTAIRE S» D'ORIGINE VEGETALE par J.Paul KAUFFMANN Que faut t-il savoir sur les condiments, épices, légumes, plantes aromatiques et médicinales sauvages et de cultures de climat tempéré "hors monopole"?
  1. Plantes médicinales indigènes de F.J CAZIN 1858
  2. Native American medicinal plants, D.E. MOERMAN
  3. Flore magique et astrologique de l'antiquité par G.DUCOURTHIAL











dimanche 7 février 2016

QUE FAUT T-IL SAVOIR SUR L'ORIGAN ?

QUE FAUT T-IL SAVOIR SUR L'ORIGAN ?

Origan marjolaine                                                                 Lamiaceae


V-VIII 0,20-1m (a)et(b) Semis
IX-X


O**             




Origanum majorana


Drogue: Feuille, sommité fleurie.
Forme: En l'état, en poudre.
Propriétés et emplois: La plante est antispasmodique, stomachique, carminative, expectorante, tonique et «anaphrodisiaque», elle contient une huile essentielle, et diverses autres substances. En aromathérapie, l'H.E. est utilisée par voie externe/interne, on lui attribue des vertus assainissantes. Plante condimentaire et comestible en accompagnement avec d'autres crudités. Elle rentre dans la préparation et la composition d'épice.
Milieu: D'origine méditerranéenne et d'Afrique du nord. Regroupe environ 40-50 espèces. Plante cultivée. (1)

Origanum majorana

Autres espèces:
-O.vulgare = Marjolaine sauvage, 30-50cm, collines calcaires, prés maigres, chemins, ourlets, plante aromatique à odeur agréable, espèce vivace sauvage des régions tempérées.
- O. compactum = Origan du Maroc.
- O. dictamnus = Faux Dictamne (Créte), plante ornementale pour rocaille calcaire en climat pas trop froid.
- O. Onites, Italie,Grèce,Turquie.                                                     



Ethnopharmacologie dans le le monde:


En France au IX ème siècle: «La récolte: Elle se fait pendant que la plante est en fleur. Elle conserve toutes ses qualités. L'origan vulgaire, ainsi que les autres plantes du même genre, doit être cultivée en terre chaude et légère; on le multiplie par semis ou par éclats des pieds;  O.vulgare = Marjolaine sauvage suffit à la consommation.
L'origan, comme le serpolet, l’hysope, etc., est fréquemment employer dans nos campagnes contre l'asthme. A l'extérieur, on emploie l'origan dans tous les cas où les aromatiques sont indiqués. Les guérisseurs hachent de l'origan nouvellement cueilli, réchauffent en le remuants sec dans une poêle de fer, et l'appliquent chaudement sur la partie atteinte de rhumatisme chronique, et sur le cou dans le torticolis. Ce moyen réussit souvent. Une plante aromatique quelconque produirait probablement le même effet ; mais l'origan étant très commun, on s'en sert de préférence. »(2)

Usage de la plante par les indigènes d'Amérique du Sud jusqu'au milieu du XIX siècle:

« En Amérique du Sud, l'origan, 'Mejorana' est utilisé pour soigner de nombreuses maladies
sous forme d'infusion pour des problèmes comme : digestif, contre les insomnies, pour calmer le désir sexuel et contre les coliques...»(5)




Croyances, mythes et botanique magique:
Dans des textes anciens de botanique astrologique l'origan fait parti du signe du Taureau.
Dans le traité hippocratique, l'origan en mélange avec d'autres plantes, entrait dans des préparations destinées à soigner certaines catégories de plaies sous forme de cataplasme.» (4)


(1) GUIDE 1: USAGE DES «COMPLEMENTS ALIMENTAIRES» D'ORIGINE VEGETALE par J.Paul KAUFFMANN Que faut t-il savoir sur les condiments, épices, légumes, plantes aromatiques et médicinales sauvages et de cultures de climat tempéré "hors monopole"?
  1. Plantes médicinales indigènes de F.J CAZIN 1858
  2. Native American medicinal plants, D.E. MOERMAN
  3. Flore magique et astrologique de l'antiquité par G.DUCOURTHIAL
  4. Atlas de la s plantas medicinales Silvestres y culivadas en zona Tropical de Eberhard Wedler.


mardi 12 janvier 2016

SAMBUSCUS NIGRA QUE FAUT T-IL SAVOIR SUR LE SUREAU ?

 QUE FAUT T-IL SAVOIR SUR LE SUREAU ?
Sureau noir                                                                                          Adoxacées


Parfois classé dans les Caprifoliacée
VI-VII 3-10m arbuste Semis et
bout.




Sambucus nigra Haut bois

Drogue: Fleur, fruit

Forme: En l'état.

Propriétés et emplois: La fleurs est diaphorétique et diurétique; elle contient une huile essentielle et diverses autres substances. Quant au fruit noir, il est légèrement laxatif; il renferme des sucres, des acides (citrique, malique...), de la vitamine P et une faible quantité d'huile essentielle ils sont comestibles crues ou cuits, on peut en faire des jus, marmelade, ou bien faire fermenter les baies dans du vin (Champagne de sureau). Dans les Vosges, on a fait de l'eau de vie à partir des baies. La plante contient des substances tinctoriales. Écorce, racine et feuille peuvent être toxique. C'est aussi une matière première pour l'industrie des cosmétiques (baumes, parfums).


Milieu: Plante médicinale des forêts de feuillus et d'essences mixtes, forêts bordant rivières, buissons et clairières. S'adapte à tous type de sol. Excellent arbuste pour haie libre. Fréquent dans l'Est de la France.(1)


Autres espèces: - S. Canadensis = Sureau du Canada. Origine Amér. du Nord. Introduit en Europe en 1761, - S. Racemosa = sureau à grappes, diffère du Sambucus nigra par son fruit rouge et son écorce rougeâtre au lieu de verte, sa moelle fauve ou même orangée, plus précoce dans la floraison, mois IV-V.
Attention! Ne pas confondre avec Sureau hièble (Sambucus ebulus) qui est une plante herbacée ne dépassant pas 2 m de haut alors que le sureau noir peut mesurer jusqu'à 10 m. Les baies peuvent être toxiques pour l'enfant (nausées, vomissements), sans pour autant présenter un danger important. De nombreuses sous-espèces poussent dans les parties les plus froides de la planète. Ces dernière, n’ont fait l'objet à ce jour d'aucune étude approfondie pharmacologique.


Ethnopharmacologie dans le le monde:
En Europe au milieu du IX siècle selon F.J.CAZIN : « Son ombrage est, dit-on, nuisible à cause de son odeur forte. On dit que les baies du sureau tuent les poules, et que les fleurs sont funestes aux dindons. Les bestiaux ne mangent pas les feuilles de cet arbre; les chenilles ne les attaquent pas non plus; aussi a-t-on conseillé, pour en préserver les fruits et les plantes Oléacées (légumes) qu'elles dévorent, de placer autour de ces productions des rameaux de sureau chargés de leurs feuilles et de leurs fleurs. Ces dernières, mises dans les, hardes de laine, les préservent des teignes ».
Récolte : « Les fleurs doivent être récoltées vers la fin de juin, lorsqu'elles sont bien épanouies.
Il faut les sécher promptement, et les placer à l'abri de l'humidité, afin qu'elles soient d'un beau blanc avec une légère teinte jaune. Quand elles sont séchées trop lentement ou exposées à l'humidité, elles contractent une couleur brune qui en diminue la qualité. Les fleurs de sureau fraîches ont jusqu'à un certain point la vertu purgative de l'écorce moyenne et des feuilles. Sèches, elles sont diaphorétiques (qui favorise la transpiration). J'ai vu des campagnards faire avorter la bronchite, l'angine, la pleurésie et même la pneumonie, par une transpiration provoquée au moyen d'une forte infusion de fleurs de sureau prise abondamment...
Les baies se récoltent en automne, la seconde écorce un peu avant la floraison. On obtient celle-ci en raclant légèrement avec un couteau l’épiderme gris, puis en enlevant par lambeaux l'écorce verte qui est dessous. Il faut l'employer fraîche, car la dessiccation lui fait perdre ses propriétés. Pour la seconde écorce de la racine, on prend les racines de 1 1/2 à 2 1/2 centimètres de diamètre, comme plus succulentes; on les dépouille du tissu cellulaire extérieur et de l’épiderme, en les frottant avec un linge rude; on enlève ensuite toute la partie charnue pour la piler et en retirer le suc. Cette racine brunit par la dessiccation. Son odeur est à peu près celle de la racine de réglisse, sa saveur douceâtre. 
Les baie de sureau sont purgatives. Les campagnards les prennent en teinture dans du genièvre ( 60 à 100 gr. fraîches par litre), à la dose de 15 à 30 gr. trois fois par jour, comme diurétique et purgatif...
Les feuilles de sureau ont des propriétés analogues à celles de l'a seconde écorce. Elles sont laxatives, purgatives et diurétiques quand elles sont fraîches.
Waulers (Répert. remède indig.,p. 294) dit que les paysans flamands emploient souvent, pour se purger, une décoction préparée avec le lait de beurre et les feuilles tendres de sureau. Selon Burtin (Mém. cour., p. 167) on les mange en salade dans les campagnes des environs de Bruxelles, pour obtenir le même effet. La poudre de feuilles de sureau, donnée à petite dose, aurait-elle sur la muqueuse gastro-intestinale une action analogue à celle de l'ipécacuanha (plante exotique d’Amérique du Sud) ? Les feuilles fraîches passent pour avoir la propriété de calmer les douleurs des hémorroïdes sur lesquelles on les applique. J'ai vu des paysans les employer en suppositoire, broyées avec l'huile d'olive ou d’œillette, et en éprouver du soulagement...
La seconde écorce de sureau est la partie de la plante qui a le plus d'énergie à l'état frais. Son action sur les voies digestives se manifeste quelquefois par des vomissements, ordinairement par des selles abondantes. On a vu la violence de cette action, après l'ingestion d'une forte dose, produire des accidents et surtout un état de débilité et de somnolence qu'on a attribué à la vertu narcotique de celle plante, et qu'on peut regarder aussi comme l'effet de la concentration de la vitalité sur le tube gastro-intestinal. La propriété purgative de celte écorce est vulgairement connue depuis longtemps. (2)

S.cerulea
Aux Amériques jusqu'à la du XIX siècle: Dans bon nombre de tribu d'Amérique du nord (Algonquin, Creek, Delaware, Iroquois, Micmac, cherokee ...) le sureau à été utilisé depuis toujours comme remède pour soigner de nombreuses affections dont S.canadensis 'Américan Elder', originaire d’Amérique du Nord, mais aussi S.nigra originaire d'Europe. Les Indiens Seminole dans le sud des États-Unis attribuaient à S.canadensis des propriétés magique et l'utiliser en fumigation dans les rites et cérémonies de purification après la mort... Avec, S.cerulea var.cerulea 'blue Elderberry' la tribu Mendocino a utilisée la plante pour des soins vétérinaire sous forme de décoction ou de fumigation mais aussi S.racemosa, 'Scarlet Elderberry', 'Bella cola'. (3)

Quant à l'espèce Sambucus peruviana Sambucus nigra subsp. peruviana 'Sauco de Colombia' les population d'Amériques du Sud lui attribuent de nombreuses vertu par exemple le fruit est consommer en jus, vin et marmelades, de la feuille on en extrait la teinture et l' insecticide, l'écorce, la racine et la fleur en phytothérapie pour se soigner. Ne pas consommer la feuille peu être toxique.(5)


Sambucus peruviana

(1) GUIDE 1: USAGE DES «COMPLEMENTS ALIMENTAIRES» D'ORIGINE VEGETALE par J.Paul KAUFFMANN Que faut t-il savoir sur les condiments, épices, légumes, plantes aromatiques et médicinales sauvages et de cultures de climat tempéré "hors monopole"?
  1. Plantes médicinales indigènes de F.J CAZIN 1858
  2. Native American medicinal plants, D.E. MOERMAN
  3. Flore magique et astrologique de l'antiquité par G.DUCOURTHIAL
  4. Atlas de plante médicinales de zone tropical. Eberhard Welder



Bourgeon, écorce de Sambucus racemosa




Fruit S.racemosa 

Sambucus nigra sous-espèce ceruela 
fruit et énorme arbuste.