jeudi 29 décembre 2016

QUE FAUT -IL SAVOIR SUR LA CAMOMILLE ROMAINE ?

QUE FAUT -IL SAVOIR SUR LA CAMOMILLE ROMAINE ?

Camomille romaine Asteraceae


VI-VIII 10-20cm Vivace Semis
Bout.


O* M** C** B*** D*** x

Chamaemelum nobile. Anthémis noble

Usage de la plante en Europe de nos jour:

Drogue: Capitule.
Forme: En l'état.




Propriétés et emplois: Sous forme d'infusion, le capitule est traditionnellement toniques amer, fébrifuge, stomachique et antispasmodique . Elle renferme une huile essentielle exceptionnellement riches en esters et diverses autres substances dont des flavonoïdes et des coumarines... En aromathérapie, l'H.E. est utilisée par voie interne/externe, on lui attribue des vertus calmante et réduit les inflammations diverses. On l'utilise aussi en cosmétologie (lotions capillaires, shampoings, …), ainsi qu'en liquosterie et dans l'industrie agro- alimentaire. Elle est très différente de la Matricaire. Séchage à l'ombre rapide.

Milieu: Plante médicinale d'origine méditerranéenne. A l'état sauvage sur sol sableux et frais, exposition chaude, bord de mer, odeur forte, se trouve jusqu'à 1 000 m d'altitude. Peut-être cultivée en jardin sur sol drainant, supporte assez bien les gelées. Les fleurs de la variété cultivée, à fleurs doubles, toute en ligules, blanches, sont toutes stériles.En France, elle est cultivée en Anjou, sur la commune de Chemillé. Parfois subspontané. Assez rare.


Variétés et cultivars: «Aurea», «Flore-Pleno»,
«Grandiflora». (1)


Ethnopharmacologie dans le le monde


Usage de la plante en Europe jusqu'au milieu du XIX siècle:


Culture et Récolte. — La camomille romaine se multiplie par marcottes enracinées au printemps. Les sarclages, répétés jusqu'à ce que la plante soit parvenue à étouffer les herbes parasites, sont les principaux soins qu'elle demande. Plantée au commencement de mars, la camomille fournit dès les premiers jours de juin une récolte qui se continue jusqu'en septembre. Les premières fleurs sont semi-doubles, mais à mesure que le terme de la récolte approche, elles deviennent tout à fait doubles, et sont alors beaucoup plus recherchées dans le commerce à cause de leur blancheur, acquise cependant au préjudice de leurs propriétés. Quand on les récolte, ce qui a principalement lieu en juin et juillet, on ne doit donc pas choisir les plus belles ni les plus grandes, mais les plus petites et les moins blanches. L'épanouissement des fleurs influe beaucoup sur leur blancheur. Cependant, en général, il vaut mieux les cueillir aux trois-quarts ouvertes, surtout quand on craint un orage. Ordinairement on les récolte sur place. Les cultivateurs en font de petites bottes en conservant les tiges, et les vendent aux herboristes et aux pharmaciens, qui les font sécher en couches très-minces, à l'étuve ou au soleil. On se sert avec avantage, pour cette opération, de châssis revêtus en toile, à la surface desquels on a collé du papier gris. Pour les conserver, le mieux serait probablement de comprimer les fleurs dans des tonneaux garnis intérieurement de papier bien collé, placés dans un lieu sec, frais et obscur. Un des avantages de la culture de la camomille en plein champ, est de n'être pas attaquée par les bestiaux. La camomille à fleurs simples, récoltée dans les lieux, arides, où elle croît spontanément, est préférable, sous le rapport des propriétés thérapeutiques, à celle que l'on obtient par la culture et dont les fleurs doublent. On substitue quelquefois à la camomille romaine les fleurs de matricaire, celles de camomille fétide ou maroule, de camomille des champs. Pour reconnaître cette fraude, il suffit de se rappeler que la camomille romaine a des paillettes entre les fleurons, que le tube du fleuron se prolonge sur l'ovaire, et qu'elle n'a pas d'appendice jaune à la base du demi-fleuron.
Les fleurs de camomille, telles qu'on les trouve dans le commerce, quand elles ont été bien récoltées et bien conservées, sont blanches, d'une odeur aromatique assez agréable et d'une saveur très-amère, chaude et balsamique. Elles contiennent une huile essentielle d'une belle couleur bleue céleste, un principe gommeux-résineux, du camphre et un peu de tannin. L'eau et l'alcool dissolvent les principes actifs. Il n'est pas inutile de faire connaître que les propriétés de la camomille romaine varient suivant la forme que l'on donne au médicament; ainsi, la décoction, l'extrait, la conserve, la teinture, sont particulièrement toniques; tandis que l'eau distillée, le sirop, l'infusion, sont plutôt excitants et antispasmodiques, en raison du principe volatile qu'elles contiennent. Les fleurs de la camomille romaine sont toniques, stimulantes, fébrifuges,
L'infusion de camomille favorise l'action des émétiques. A grande dose, cette infusion est elle-même vomitive. Les Anglais et les Suédois la boivent chaude coup sur coup pour se faire vomir.
M. Dubois , de Tournay ( Mat. méd. indig., p. 126), j'associe souvent avec avantage la camomille à d'autres fébrifuges indigènes, tels que la chausse- trape, la petite centaurée, l'absinthe , l'écorce de saule, la quinte-feuille, la benoîte. Ces mélanges réussissent généralement mieux que les fébrifuges pris isolément, surtout lorsqu'on a le soin de combiner les principes amers aux astringents et aux aromatiques. (2)







Usage de la plante par les indigènes d'Amérique du Nord jusqu'au milieu du IX siècle :
Utiliser particulièrement par les Indiens 'Cherokee et Mahuna' pour traiter et soigner de nombreuses maladies.(3)


Usage de la plante dans les croyances, mythes et botanique magique:
La camomille romaine est un des meilleurs fébrifuges indigènes. Galien dit que les sages de l’Égypte la dédièrent au soleil à cause de son efficacité contre les fièvres. Du temps des Grecs, disent Mérat et Delens, c'était, sous le nom de 'parthenium', le remède employé contre les fièvres intermittentes, équivalent du quinquina de cette époque. Dioscoride recommande la poudre des fleurs pour ôter les accès de fièvres.
Selon les ancienne croyance la camomille fait partie de la liste des plantes potentiellement magiques son appellation codée est: 'chamaimelon'.
De l'importance de la cueillette de la plante selon Pline : «Contre les fièvres quarte, les Mages recommandent de cueillir la grande camomille de la main gauche en disant sans se retourner pour qui on la cueille et de les faire porter en amulette contre les fièvres tierces », « si tu veux arracher cette herbe soit pur et fais-le avant le coucher du soleil » .
Les anciens auteurs comme Paul d'Egine (médecin grec du XI siècle, né dans l'île d'Egine) prescrit de laver la plaie provoqué par la morsure d'un chien enragé avec une décoction de camomille et de racine de 'lapathon agrion' (cyclamen) afin d'évacuer la rage qu'il a inoculée.(4)


1) GUIDE 1: USAGE DES «COMPLEMENTS ALIMENTAIRE S» D'ORIGINE VEGETALE par J.Paul KAUFFMANN Que faut t-il savoir sur les condiments, épices, légumes, plantes aromatiques et médicinales sauvages et de cultures de climat tempéré "hors monopole"?

  1. Plantes médicinales indigènes de F.J CAZIN 1858
  2. Native American medicinal plants, D.E. MOERMAN
  3. Flore magique et astrologique de l'antiquité par G.DUCOURTHIAL

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