mardi 12 janvier 2016

SAMBUSCUS NIGRA QUE FAUT T-IL SAVOIR SUR LE SUREAU ?

 QUE FAUT T-IL SAVOIR SUR LE SUREAU ?
Sureau noir                                                                                          Adoxacées


Parfois classé dans les Caprifoliacée
VI-VII 3-10m arbuste Semis et
bout.




Sambucus nigra Haut bois

Drogue: Fleur, fruit

Forme: En l'état.

Propriétés et emplois: La fleurs est diaphorétique et diurétique; elle contient une huile essentielle et diverses autres substances. Quant au fruit noir, il est légèrement laxatif; il renferme des sucres, des acides (citrique, malique...), de la vitamine P et une faible quantité d'huile essentielle ils sont comestibles crues ou cuits, on peut en faire des jus, marmelade, ou bien faire fermenter les baies dans du vin (Champagne de sureau). Dans les Vosges, on a fait de l'eau de vie à partir des baies. La plante contient des substances tinctoriales. Écorce, racine et feuille peuvent être toxique. C'est aussi une matière première pour l'industrie des cosmétiques (baumes, parfums).


Milieu: Plante médicinale des forêts de feuillus et d'essences mixtes, forêts bordant rivières, buissons et clairières. S'adapte à tous type de sol. Excellent arbuste pour haie libre. Fréquent dans l'Est de la France.(1)


Autres espèces: - S. Canadensis = Sureau du Canada. Origine Amér. du Nord. Introduit en Europe en 1761, - S. Racemosa = sureau à grappes, diffère du Sambucus nigra par son fruit rouge et son écorce rougeâtre au lieu de verte, sa moelle fauve ou même orangée, plus précoce dans la floraison, mois IV-V.
Attention! Ne pas confondre avec Sureau hièble (Sambucus ebulus) qui est une plante herbacée ne dépassant pas 2 m de haut alors que le sureau noir peut mesurer jusqu'à 10 m. Les baies peuvent être toxiques pour l'enfant (nausées, vomissements), sans pour autant présenter un danger important. De nombreuses sous-espèces poussent dans les parties les plus froides de la planète. Ces dernière, n’ont fait l'objet à ce jour d'aucune étude approfondie pharmacologique.


Ethnopharmacologie dans le le monde:
En Europe au milieu du IX siècle selon F.J.CAZIN : « Son ombrage est, dit-on, nuisible à cause de son odeur forte. On dit que les baies du sureau tuent les poules, et que les fleurs sont funestes aux dindons. Les bestiaux ne mangent pas les feuilles de cet arbre; les chenilles ne les attaquent pas non plus; aussi a-t-on conseillé, pour en préserver les fruits et les plantes Oléacées (légumes) qu'elles dévorent, de placer autour de ces productions des rameaux de sureau chargés de leurs feuilles et de leurs fleurs. Ces dernières, mises dans les, hardes de laine, les préservent des teignes ».
Récolte : « Les fleurs doivent être récoltées vers la fin de juin, lorsqu'elles sont bien épanouies.
Il faut les sécher promptement, et les placer à l'abri de l'humidité, afin qu'elles soient d'un beau blanc avec une légère teinte jaune. Quand elles sont séchées trop lentement ou exposées à l'humidité, elles contractent une couleur brune qui en diminue la qualité. Les fleurs de sureau fraîches ont jusqu'à un certain point la vertu purgative de l'écorce moyenne et des feuilles. Sèches, elles sont diaphorétiques (qui favorise la transpiration). J'ai vu des campagnards faire avorter la bronchite, l'angine, la pleurésie et même la pneumonie, par une transpiration provoquée au moyen d'une forte infusion de fleurs de sureau prise abondamment...
Les baies se récoltent en automne, la seconde écorce un peu avant la floraison. On obtient celle-ci en raclant légèrement avec un couteau l’épiderme gris, puis en enlevant par lambeaux l'écorce verte qui est dessous. Il faut l'employer fraîche, car la dessiccation lui fait perdre ses propriétés. Pour la seconde écorce de la racine, on prend les racines de 1 1/2 à 2 1/2 centimètres de diamètre, comme plus succulentes; on les dépouille du tissu cellulaire extérieur et de l’épiderme, en les frottant avec un linge rude; on enlève ensuite toute la partie charnue pour la piler et en retirer le suc. Cette racine brunit par la dessiccation. Son odeur est à peu près celle de la racine de réglisse, sa saveur douceâtre. 
Les baie de sureau sont purgatives. Les campagnards les prennent en teinture dans du genièvre ( 60 à 100 gr. fraîches par litre), à la dose de 15 à 30 gr. trois fois par jour, comme diurétique et purgatif...
Les feuilles de sureau ont des propriétés analogues à celles de l'a seconde écorce. Elles sont laxatives, purgatives et diurétiques quand elles sont fraîches.
Waulers (Répert. remède indig.,p. 294) dit que les paysans flamands emploient souvent, pour se purger, une décoction préparée avec le lait de beurre et les feuilles tendres de sureau. Selon Burtin (Mém. cour., p. 167) on les mange en salade dans les campagnes des environs de Bruxelles, pour obtenir le même effet. La poudre de feuilles de sureau, donnée à petite dose, aurait-elle sur la muqueuse gastro-intestinale une action analogue à celle de l'ipécacuanha (plante exotique d’Amérique du Sud) ? Les feuilles fraîches passent pour avoir la propriété de calmer les douleurs des hémorroïdes sur lesquelles on les applique. J'ai vu des paysans les employer en suppositoire, broyées avec l'huile d'olive ou d’œillette, et en éprouver du soulagement...
La seconde écorce de sureau est la partie de la plante qui a le plus d'énergie à l'état frais. Son action sur les voies digestives se manifeste quelquefois par des vomissements, ordinairement par des selles abondantes. On a vu la violence de cette action, après l'ingestion d'une forte dose, produire des accidents et surtout un état de débilité et de somnolence qu'on a attribué à la vertu narcotique de celle plante, et qu'on peut regarder aussi comme l'effet de la concentration de la vitalité sur le tube gastro-intestinal. La propriété purgative de celte écorce est vulgairement connue depuis longtemps. (2)

S.cerulea
Aux Amériques jusqu'à la du XIX siècle: Dans bon nombre de tribu d'Amérique du nord (Algonquin, Creek, Delaware, Iroquois, Micmac, cherokee ...) le sureau à été utilisé depuis toujours comme remède pour soigner de nombreuses affections dont S.canadensis 'Américan Elder', originaire d’Amérique du Nord, mais aussi S.nigra originaire d'Europe. Les Indiens Seminole dans le sud des États-Unis attribuaient à S.canadensis des propriétés magique et l'utiliser en fumigation dans les rites et cérémonies de purification après la mort... Avec, S.cerulea var.cerulea 'blue Elderberry' la tribu Mendocino a utilisée la plante pour des soins vétérinaire sous forme de décoction ou de fumigation mais aussi S.racemosa, 'Scarlet Elderberry', 'Bella cola'. (3)

Quant à l'espèce Sambucus peruviana Sambucus nigra subsp. peruviana 'Sauco de Colombia' les population d'Amériques du Sud lui attribuent de nombreuses vertu par exemple le fruit est consommer en jus, vin et marmelades, de la feuille on en extrait la teinture et l' insecticide, l'écorce, la racine et la fleur en phytothérapie pour se soigner. Ne pas consommer la feuille peu être toxique.(5)


Sambucus peruviana

(1) GUIDE 1: USAGE DES «COMPLEMENTS ALIMENTAIRES» D'ORIGINE VEGETALE par J.Paul KAUFFMANN Que faut t-il savoir sur les condiments, épices, légumes, plantes aromatiques et médicinales sauvages et de cultures de climat tempéré "hors monopole"?
  1. Plantes médicinales indigènes de F.J CAZIN 1858
  2. Native American medicinal plants, D.E. MOERMAN
  3. Flore magique et astrologique de l'antiquité par G.DUCOURTHIAL
  4. Atlas de plante médicinales de zone tropical. Eberhard Welder



Bourgeon, écorce de Sambucus racemosa




Fruit S.racemosa 

Sambucus nigra sous-espèce ceruela 
fruit et énorme arbuste.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire