dimanche 13 décembre 2015

QUE FAUT T-IL SAVOIR SUR L'AIL?

QUE FAUT T-IL SAVOIR SUR L'AIL?

Ail                                                                                                                                          Liliaceae

VI-VII 50-80cm (a)-(b) bulbe

Allium sativum L.

Drogue: Bulbe.


Forme: En l'état. En poudre.


Propriétés et emplois: Sous forme frais ou en poudre l'ail est diurétique, expectorant, vermifuge, vulnéraire antiseptique, bactéricides et hypotenseur; en usage externe le bulbe frais est nécrosant (traitement des verrues, cors...). Il renferme une huile essentielle, des vitamines, des sels minéraux et diverses autres substances. Dans toutes les cuisines du monde on l'utilise largement pour relever et aromatisé de nombreux plats chaud ou froid. Plante médicinale et condimentaire largement cultivée dans le monde. Consommé régulièrement ou en macération dans l'huile d'olive, favorise une bonne santé cardio-vasculaire.
Milieu: Sans doute originaire des steppes de l'Asie centrale.(1)
Variétés et Cultivars:
-A. neapolitum = Ail blanc.
-A. ostrowskianum,Turkestan. 
-A.roseum = Ail rose.
Autres espèces sauvages:
-A.carinatum = Ail caréné, prés maigres secs, plante verte à saveur douce.
-Ail lineare = Ail linéaire, rochers pauvres en calcaire (montagne).
-A. lusitanicum = Ail des montagnes rochers pauvres en calcaire.
- A. oleraceum = Ail des endroit cultivés, pelouses, chemins et vignes, plante verte à saveur douce.
-A. Rotundum = Ail arrondi, buissons, vignes.
-A. Schoenoprasum = Ciboulette, bas-marais, rives, combes à neiges, odeur de ciboulette.
-Ail scorodoprasum = Rocambole, forêts riveraines, buissons, prairies humides.
-A. sphaerocephalon = Ail à tête ronde pelouses sèches ouvertes, parois rocheuses, saveur prononcée et odeur d'Ail.
-A. suaveolens = Ail odorant, prairies humides.
-A.ursinum = Ail des Ours, forêts de feuillus humides et riches en éléments nutritifs.
-A. victorialis = Ail victorialo, pelouses fraîches (Alpes).
-A. vineale = Ail des vignes, sols riches, chemins,
vignes.                                                                            



Ethnopharmacologie dans le le monde:
En France au IX ème siècle: « L'ail a été employé de temps immémorial comme aliment et comme assaisonnement, bien qu'il ait été tour-à-tour un objet d'estime et de mépris chez les anciens peuples. Les Athéniens étaient grands mangeurs d'ail. Avant de descendre dans l'arène, les lutteurs en mangeaient quelques gousses pour avoir plus de force et de courage. Chez les Romains, le peuple, les soldats, les moissonneurs, se nourrissaient d'ail. Les esprits faibles; croyaient même qu'il avait la vertu d'éloigner les maléfices, comme aujourd'hui le peuple lui attribue la propriété de préserver des maladies épidémiques et même de la peste. Cependant l'ail était rarement admis dans la cuisine raffinée de Rome. Horace l'a comparé aux plus affreux poisons. De nos jours, les habitants des provinces méridionales en mettent presque tous dans leurs ragoûts. Dans ces pays, où la chaleur rend les fonctions digestives moins actives, on sent le besoin de ranimer l'estomac par l'usage des stimulants. Les habitants robustes de la Haute-Auvergne, des Alpes et des Pyrénées, qui vivent d'aliments grossiers, de pain mal fermenté, de viandes presque crues, font aussi beaucoup usage de l'ail et s'en trouvent bien.
Quelle est l'action physiologique de l'ail?
De tout temps ce bulbe a été considéré comme stimulant; mais aujourd'hui on révoque en doute cette propriété. « On le regarde comme un excitant, parce qu'il pique sur la langue et sur la muqueuse en général. N'est-ce pas là un effet chimique dépendant du contact immédiat de l'huile alliacée, et qui ne décide rien sur la véritable action dynamique de ce végétal? Cette action dépend de l'impression du principe en question sur l'organisme entier, après qu'il a passé dans le torrent de la circulation. Or, qu'observons-nous chez les campagnards, par exemple, qui font habituellement usage de l'ail dans leurs aliments grossiers ? Rien, si ce n'est que l'ail facilite la digestion; mais on ne peut dire pour cela qu'il soit excitant; car le vinaigre qu'on met dans la salade, et qui est, certes, loin d'être excitant, facilite également la digestion un fait qui semble démentir la présomption de l'action excitante de l'ail, c'est que les buveurs préviennent l'ivresse en faisant infuser quelques gousses d'ail dans le vin qu'ils boivent, ou bien en mangeant de l'ail sur leur pain.» (Mérat et Delens, Bict. univ. de mat. méd., t. 1.) On peut opposer à cette manière de voir l'action fébrifuge de l'ail, que tout le monde connaît. On sait que les prisonnière, les conscrits, se procurent momentanément la fièvre en se servant de l'ail en suppositoire. J'ai fréquemment constaté ce fait chez des militaires qui désiraient obtenir leur entrée à l'hôpital. Ici, l'action primitive, instantanée et excitante de l'ail sur le système sanguin, par suite de son action locale irritante, ne laisse point de doute. Mais une action spéciale, simultanée ou secondaire de l'ail pris à trop grande dose et due à la diffusibilité de son huile essentielle, peut s'exercer sur le système nerveux. Haller regarde l'ail comme suspect, et dit qu'il n'a pas de peine à croire Spigélius, lorsqu'il assure que cette plante trouble l'esprit (Bulliard, hist. des pi. vén., p. 366).
L'ail, pris à dose ordinaire, augmente l'appétit et favorise les digestions. Il est généralement considéré comme un excitant énergique, d'une action momentanée sur tout l'organisme , mais se prononçant plus particulièrement et d'une manière plus soutenue, sur l'appareil génito-urinaire, sur la peau et les organes respiratoires. Il augmente manifestement l'action des vaisseaux absorbants elles sécrétions. On l'emploie dans diverses maladies chroniques sans phlegmasie (inflammation), les fièvres intermittentes, les hydropisies, l'asthme humide, les catarrhes chroniques, la coqueluche, le scorbut, les affections vermineuses. On l'a proposé aussi contre les fièvres typhoïdes, le typhus, la pourriture d'hôpital, le choléra. L'emploi de l'ail comme préservatif du mauvais air est tout-à-fait populaire. Son odeur forte, extrêmement volatile et très-pénétrante, semble justifier son usage pendant le règne des épidémies. Je ne pense pas qu'il agisse ici seulement comme tonique stimulant. Son arôme imprégnant l'atmosphère et pénétrant dans nos humeurs, peut les modifier et s'opposer à l'intoxication qui produit les fièvres de mauvais caractère, le typhus et la peste. J'ai connu des paysans qui ont pu se préserver de fièvres intermittentes sévissant dans les marais du Calaisis, en mangeant de l'ail matin et soir. Il serait à désirer qu'on en fit un usage habituel dans les lieux aquatiques (marais)... Hippocrate, Galien. Dioscoride en font mention...(2)

Aux Amériques jusqu'au XIX siècle: Bon nombre de tribu d'Amérique du nord (Cherokee, Chipewa, Iroquois,...) utilisaient l'ail comme remède pour soigner de nombreuses affections, comme par exemple pour se protéger des piqûres d'insectes, les espèces comme: A.sativum, Cultivated Garlic ; A.canadense, Meadow Garlic ; et A. vineale, Wild Garlic, sont les plus connues (3).
En Amérique du Sud, A.sativum, Ajo ; comme remède pour soigner, comme condiment et pour la conservation des aliments (5).


Croyances, mythes et botanique magique:
Les Grecs avaient utilisé un certain nombre de tests pour savoir si une femme était féconde ou non.
Dans le traité hippocratique l'ail était consacré aux femmes stériles:
«Prendre une gousse d'ail que vous aurez nettoyée et pelée, appliquer en pessaire à la matrice, et voir si le lendemain l'odeur s'exhale par la bouche; si elle s'exhale, la femme concevra; sinon, elle ne concevra pas.»(4)


(1) GUIDE 1: USAGE DES «COMPLEMENTS ALIMENTAIRES» D'ORIGINE VEGETALE par J.Paul KAUFFMANN Que faut t-il savoir sur les condiments, épices, légumes, plantes aromatiques et médicinales sauvages et de cultures de climat tempéré "hors monopole"?
  1. Plantes médicinales indigènes de F.J CAZIN 1858
  2. Native American medicinal plants, D.E. MOERMAN
  3. Flore magique et astrologique de l'antiquité par G.DUCOURTHIAL
  4. Atlas de la s plantas medicinales Silvestres y culivadas en zona Tropical de Eberhard Wedler.


dimanche 11 octobre 2015

QUE FAUT T-IL SAVOIR SUR LE RAIFORT ?

Raifort sauvage Brassicaceae


VI-VII 40-100cm (b)-(a) Bout. racine


Cochlearia armoracia = Armoracia rusticana
Drogue: Racine.


Forme: En l'état et poudre.


Propriétés et emplois: Le Raifort est stomachique, diurétique, dépurative, digestive, rubéfiant, expectorant et surtout antiscorbutique (à l'état frais ou en macération). Dans l'est de l'Europe, la racine de raifort râpée est utilisée en guise de condiment (comme substitut à la moutarde). Elle a une saveur très forte, piquante et poivrée. La manipulation fréquente des racines peut provoquer des irritations et des troubles graves. Les jeunes feuilles sont comestibles et ont une saveur de choux, on les ajoute crues aux salades. Jadis, les marins traversant les océans l’utilisée comme remède antiscorbutique, elle était indispensable dans la pharmacie des navires au long cours jusque au début du XXème siècle.

Milieu: Originaire hémisphère N. Environ 25 espèces.
 Chemins, décombres, associations de plantes rudérales. Assez rare. Cultivée au potager.




Ethnopharmacologie dans le le monde:
Les Suédois préparent un petit lait médicamenteux, en jetant du lait bouilli sur la râpure de raifort, humecté avec du vinaigre; ensuite ils en séparent le fromage, ce petit lait est une excellente préparation comme diurétique. La racine fraîche de raifort, râpée et infusée au soir au matin dans un verre de vin blanc, que l'on prend après l'avoir passé avec expression , est un remède populaire. (2)

De nombreuses tribus d'indien d'Amérique du nord (Cherokee, Delaware, Iroquois...)ont
utilisées A. rusticana 'Horseradisch', pour soigner rhumatisme, refroidissement, pour aider la digestion, comme tonifiant et comme purifiant du sang en infusion de racine. (3)




Croyances, mythes et botanique magique:
Selon Pline, il était recommande de se frotter les mains avec la plante, de telle manière que les substances actives qu'elle était supposée contenir imprègnent la peau et puissent ainsi exercer leur pouvoir. Dans le cas du raifort, on croyait, que l'on pouvait manier impunément les cérastes (serpents) et les scorpions après s’être frotté les mains avec le raifort ou avec sa graine, car le raifort avait la réputation de « combattre leurs venins », (Histoire naturelle de Pline l'Ancien).(4)


GUIDE 1: USAGE DES «COMPLEMENTS ALIMENTAIRES» D'ORIGINE VEGETALE par J.Paul KAUFFMANN Que faut t-il savoir sur les condiments, épices, légumes, plantes aromatiques et médicinales sauvages et de cultures de climat tempéré "hors monopole"?
  1. Plantes médicinales indigènes de F.J CAZIN 1858
  2. Native American medicinal plants, D.E. MOERMAN
  3. Flore magique et astrologique de l'antiquité par G.DUCOURTHIAL
  
                                                                                             Raifort

mercredi 10 juin 2015

QUE FAUT T-IL SAVOIR SUR LE BOUILLON BLANC ?

QUE FAUT T-IL SAVOIR SUR LE BOUILLON BLANC ?


Bouillon blanc                                                                       Scrophulariaceae

VII-IX 30-150cm (b) Semis
Repiq.


Verbascum thapsus. Molène à feuilles épaisses. Common Mullein


Drogue: Corolle mondée.
Forme: En l'état.
Propriétés et emplois: Les fleurs sont émollientes, expectorantes et adoucissantes, elle possède des propriétés anti-inflammatoires; elle renferme diverses autres substances dont des flavonoïdes, des saponosides de l'harpagoside et des sucres, … L'infusé doit être filtré pour éliminer les nombreux poils irritants.

Milieu: Rudérales, décombres, chemins. Fréquent.

Autres espèces :
-V. blattaria = Molène blattaire
-V. chaixii = Molène de chaix, chemins secs et chauds, 30-80cm.
-V. densiflorum = Molène à fleurs denses, rocailles, talus, 30-150cm.
-V. Lychnitis = Molène lychnite, sur sols calcaire.
-V. nigrum = Molène noire.
-V. pulverulentum = Molène pulvérulente, endroits secs, pelouses sèches, 50-150cm .(1)


Ethnopharmacologie dans le le monde:
Jadis, le bouillon-blanc est un remède tout-à-fait domestique et généralement mis en usage, soit intérieurement, soit extérieurement par les habitants des campagnes, dans tous les cas où les émollients et les adoucissants sont indiqués. Les feuilles bouillies dans du lait, et appliquées en cataplasme sur les hémorroïdes douloureuses, apportent du soulagement.(2)

De nombreuses tribus indiennes d'Amérique du nord ont utilisée la plante sous différentes formes, la fumée des feuilles séchées en diffusion contre les problèmes respiratoires ( asthme). Mais également vétérinaire pour soigner les chevaux, (Navajo). (3)

Croyances, mythes et botanique magique:
Dans les plantes que l'on doit porter sur soi (amulette): Selon Pline, on croyait, que l'individu qui portait sur lui un brin de verbascum ne verrait jamais les choses effrayantes et ne serait pas attaqué par les animaux ou encore que la personne qui portait sur elle cette plante ne ferait pas de mauvaises rencontres.
Effets magiques : Selon Pline, on croyait, « par la molène (verbascum) broyée avec sa racine, arrosée de vin, enroulée dans ses propre feuilles et chauffée ainsi dans la cendre pour être appliquée chaude. Ceux qui l'ont expérimentée ont affirmé qu'il importe beaucoup que cette application soit faite par une jeune vierge nue et à jeun sur le malade et que, touchant la tumeur de sa main renversée, elle dise: « Apollon défend que la peste puisse se développer chez celui sur qui l'éteint une vierge nue, puis, après avoir retourné la main, qu'elle prononce trois fois cette formule et que tous deux crachent autant de fois.»
La molène, désignée sous l’appellation phlomos par les anciens est citée dans des textes de botanique astrologiques comme la plante de la planète Hermès (Mercure). La molène est imprégnée de l'influence bénéfique de la planète Mercure.(4)


(1) GUIDE 1: USAGE DES «COMPLEMENTS ALIMENTAIRES» D'ORIGINE VEGETALE par J.Paul KAUFFMANN Que faut t-il savoir sur les condiments, épices, légumes, plantes aromatiques et médicinales sauvages et de cultures de climat tempéré "hors monopole"?
  1. Plantes médicinales indigènes de F.J CAZIN 1858
  2. Native American medicinal plants, D.E. MOERMAN
  3. Flore magique et astrologique de l'antiquité par G.DUCOURTHIAL
  4. Atlas de la s plantas medicinales Silvestres y culivadas en zona Tropical de Eberhard Wedler.






vendredi 15 mai 2015

QUE FAUT T-IL SAVOIR SUR LA MAUVE ?

QUE FAUT T-IL SAVOIR SUR LA MAUVE ?


Mauve Malvaceae


VII-IX 30-120cm (a)-(b) semis



Malva sylvestris L.

Drogue: Feuille et Fleur. Forme: En l'état.
Milieu: Spontanée dans toute l'Europe en bords de chemins, décombres et vieux compost. Cultivée au potager. Assez rare.
Autres espèces : - M. alcea = Mauve alcée, généralement sur calcaire, vivace. -M. Moschata = Mauve musquée, vivace. -M. neglecta = Petite Mauve, (b) parfois vivace.


Propriétés et emplois: Feuilles et fleurs sont émollientes, expectorantes et laxatives. Contient diverses substances dont des mucilages. La mauve est une plante pectorale, elle qui fait partie de la "tisane des quatre fleurs", tisane composée d'un assemblage de sept espèces avec le coquelicot, le molène bouillon blanc, la guimauve, le tussilage, le pied de chat et la violette. En cuisine, les feuilles sont comestibles cuites ou crues, fraîches elles sont riches en vitamines et en sels minéraux. En principe on récolte les fleurs avant épanouissement; conservation difficile, se décolorent à la lumière... Elle est employée en cosmétologie (lotions dermatologiques...).

Ethnopharmacologie dans le le monde: Les fleurs de mauve font partie des espèces pectorales, et les feuilles figurent parmi les espèces émollientes. La mauve est donc émolliente, adoucissante par excellence. Elle est, d'un usage ordinaire, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur. Cette plante, à peine employée dans les grandes cités , rend de grands services à la campagne. J'ai vu manger les feuilles de mauve préparées comme les épinards. Sous cette forme elle convient dans les phlegmasies (inflammations chroniques). Amatus Lusitanus (médecin juif séfarade de la Renaissance) faisait manger aux malades atteints d'ardeurs d'urine de la conserve de racines mauve.( Référence: Plantes médi. Indigènes de CAZIN 1858).
De nombreuses tribus indiennes d'Amérique du nord ont utilisée la mauve dont: M. neglecta, petite mauve, Common Mallow, Iroquois et cherokee, l'utilisent pour les soins dermatologiques et gastriques. Les Navajo et Ramah..., en infusion froide pour des lotions dermatologiques externe. M. Moschata , Musk Mallow, comme fébrifuge et en pédiatrie. (Native American medicinal plants, D.E. Moerman).


Croyances, mythes et botanique magique:
Selon Xénocrate (philosophe grecque III ème siècle avant J.C.). « Xénocrate prétendait que les mauves naissent tellement pour l'amour qu'un saupoudrage avec la graine de l'espèce qui n'a qu’une tige pour le traitement des maladies de femmes accroît infiniment leurs désirs, comme aussi trois racines attachées auprès du sexe. Elle passait pour agir sur les accouchements, comme la feuille qui, (placées sous les parturientes, facilitaient les accouchements).» (Histoire naturelle de Pline l'Ancien).



















mercredi 22 avril 2015

QUE FAUT T-IL SAVOIR SUR LA CORIANDRE

QUE FAUT T-IL SAVOIR SUR LA CORIANDRE


Coriandre Apiaceae


VIII-IX 50cm (a) semis

Coriandrum sativum Coriandre cultivé

Drogue: Fruit.


Forme: En l'état. En poudre.


Propriétés et emplois: Les fruits (graines) sont stomachiques, carminatives et antispasmodiques, hépatique, antiseptique et anti-inflammatoire, elle renferme une huile essentielle et diverses autres substances comme ses flavonoïdes. Elle participe activement à la détoxification de l'organisme en éliminent des métaux lourds. En cuisine, les graines sont consommés comme condiment, aromatisent nos vinaigres, moulus, généralement après torréfaction, et associés à des baies de poivre, elle entre dans la composition de base des poudres ou pâtes de curry, ou encore agrémentent des plats du Moyen-Orient. Leur parfum est subtilement orangé. La plante à une odeur désagréable elle disparaît en séchant. Les feuilles fraîches sont comestibles et accompagnent les crudités. Au Proche-Orient, elle est très utilisée, hachée fine, notamment pour la chich barak et la kebbé labaniyé.
Les racines sont surtout consommées en Asie, pilées avec de l'ail et du poivre elles constituent un condiment de base. Sous forme de poudre, le fruit est utilisé en pâtisserie mais aussi pour la fabrication de liqueurs. La coriandre, rentre dans la composition de l'alcoolat de Melisse et fabriqué dès 1611 par les Carmes déchaux.


Milieu: Originaire Du Moyen-Orient. Cultivé en jardin/potager. Maturité des graines en août septembre; les récolter avant la maturité complète et les faire sécher.






Milieu: Originaire Du Moyen-Orient. Cultivé en jardin/potager. Maturité des graines en août septembre (botaniste francaisbre; les récolter avant la maturité complète et les faire sécher.



Ethnopharmacologie dans le le monde: En France, Gilibert (botaniste français du 18 ème siècles) dit: «Avoir éprouvé des maux de tête, des nausées, en respirant l'odeur de celle plante rassemblée en grande quantité. Cette odeur, qui se rapproche de celle de la punaise, se dissipe par la dessiccation, et se transforme en un parfum aromatique, lorsqu'elle est fraîche, elle exhale une odeur vireuse qui n'est pas exempte de danger. »( Réf.: Plantes médi. indigènes de CAZIN 1858).


En Amérique latine, on l'appelle par son nom espagnol cilantro. En Colombie, Bolivie..., Panicaut fétide, Culantro (Eryngium fetidum), qui est une appellation vernaculaire désignant une autre espèce végétale, la feuille à odeur un peu désagréable est largement utilisée dans la médecine traditionnelle mais aussi en cuisine comme condiment.
En Amériques du Nord, l'espèce Button Eryngo, Eryngium yuccifolium et E. var. synchaetum, fut largement utilisée dans la médecine traditionnelle de nombreuses tribus indiennes (Cherokee, Seminole...). Usage fréquent de la racine, pour soigner de nombreuses maladies sous forme d'infusion en interne et en décoction en externe. Utiliser dans des rites funéraires par les chamanes et comme remède important contre les morsures de serpent . 


Croyances, mythes et botanique magique:
Le pseudo-Apulée (herbier illustré d'origine Grecque compilé en latin au IVe siècle), attribue à la coriandre la propriété de hâter la délivrance, et il précise comment l'utiliser:
« Prends onze ou douze graines de coriandre et noue-les dans un petit linge propre avec du fil de toile, qu'un garçon ou une fille vierge le tiennent en haut de la jambe gauche (de la femme) près de l'aine, et bientôt, lorsque tout ce qui a rapport avec l'accouchement sera fini, qu'ils enlèvent le remède très vite, de peur que les intestins ne suivent.»
- Ou bien contre les maladies: «Si tu vois le matin de la coriandre proposée par un maraîcher, approche-toi de lui, jette lui un denier, prends-en un bouquet, mais ne te nomme pas. Emporte-le avec toi et garde-le jusqu'à l'heure pressentie (pour l’accès de fièvre), et si l'heure est passée, et que rien t'arrive, jette le soir ce bouquet derrière toi en marchant et sans te retourner; tu seras guéri. »
-Ou bien contre les maléfices, l'eryngium : « celui qui porte sur lui sa racine n'aura pas à subir les ruses d'un démon. » (Livre des Cyranides).
Pour la guérison des fièvres, Pline dit à peu près la même chose: « trois graines de coriandre avant l'accès étaient réputées pour les fièvres tierces. »







samedi 4 avril 2015

LA RÉCOLTE DES BOURGEONS DE PIN .

LA RÉCOLTE DES BOURGEONS DE PIN .





Pin sylvestre Pinaceae


I-III 20-25m arbre semis

O* M** I*** D*** B** x

Pinus sylvestris

Drogue: Bourgeon. Forme: En l'état.


Propriétés et emplois: Le bourgeon est antiseptique, balsamique, expectorant, tonique et diurétique. Quand aux feuilles (aiguilles), elles contiennent une huile essentielle et diverses autres substances. En aromathérapie, l'H.E. du pin sylvestre, est utilisée par voie externe/interne, on lui attribue de nombreuses vertus dont celle de purifier les voies respiratoires... Les graines (Pignons ou Pignes) de certaines espèces (P. pinea, P. cembra) sont comestibles et utilisées en pâtisserie. A partir de la résine on obtient l'essence de térébenthine. Récolter le bourgeon très tôt au printemps avant l'éclosion, séchage assez long à l'air libre.


Milieu: Commun dans toute l'Europe. Forêts montagneuses et de plaines. Parcs et Jardins.


Autres espèces: -P. nigra = pin noir d'Autriche (résistance au calcaire).-P. cembra = Arolle Alpes (1200-2500m). -P. pinea = pin parasol (région Méditerranéenne).




samedi 14 février 2015

USAGE DES «COMPLEMENTS ALIMENTAIRES» D'ORIGINE VEGETALE


Le point d'orgue, la mise en ligne du Guide 1:

USAGE DES «COMPLEMENTS ALIMENTAIRES»
D'ORIGINE VEGETALE
Que faut t-il savoir sur les condiments, épices, légumes, plantes aromatiques et médicinales sauvages et de cultures de climat tempéré "hors monopole"?  Les efforts fournis durant les mois passés, tout cela arrive ce mois de février à maturité. Désormais, les textes et les illustrations formant le contenu du guide VOL.1 entrent dans leur phase de finition, relecture attentive, dernière mise à jour, rectifications ultimes, et puis en point d' orgue, la mise en ligne sur la toile du guide au format PDF (Adobe reader).


P.S : https://drive.google.com/file/d/0B0LVwwLpbF5RenlGd21jSktnMTA/view?usp=sharing